Après mon rallye bouffe de rue, il me semblait à propos que de faire un marathon pour la semaine des restaurants de Montréal. Malheureusement des petits ennuis logistiques ne m’auront permis que de faire 3 restos en 3 soirées (alors que je visais 5) mais je terminerai cependant chez Pastaga le lundi 11 novembre prochain lors de la soirée de clôture.
L’an dernier, la première édition m’avait un peu laissé sur ma faim. J’avais l’impression que les chefs s’étaient donné peu de mal pour faire un menu adapté à l’occasion. Pourtant, quel beau défi que de proposer un menu dégustation à 19$, 29$ ou 39$ offert en carte de visite aux gourmands curieux en quête de nouvelles bonnes adresses. Cette année, avec la commandite des produits de l’érable, on sentait une ambiance tout à fait différente sur les menus. En effet, j’ai pu constater dans les restos que j’ai visités un réel effort d’exploration et de créativité pour mettre en valeur cet ingrédient si cher à notre patrimoine culinaire. Le parfum d’érable, si doux, a tendance à se perdre dans un plat offrant des parfums plus dominants. Je dois donc lever mon chapeau aux chefs qui m’ont fait voyager cette année. Avec 127 restaurants proposés, voici les trois haltes gourmandes que j’avais choisies pour cette année.
Première étape : La Chronique
Plat principal, je me suis laissé tenter par le flanc de cochon confit servi sur une purée de courge, oignons caramélisés et feuilles de chou de Bruxelles. Une belle pièce de viande croustillante à l’extérieure tout en étant tendre et moelleuse à l’intérieur, des légumes de saison en support, un plaisir dans la bouche.
En dessert, un « brownie » de chocolat en verrine. Je dois dire que je suis généralement fan des desserts au chocolat, ici un peu déçue. Pas mauvais, mais pas mémorable non plus.
Deuxième étape : Evoo
J’avais entendu souvent ce nom depuis quelques mois dans des discussions sur les excellentes nouvelles tables de la ville. J’avais donc très hâte de m’y rendre. On ne vient pas ici pour l’ambiance, qui est sommes toute un peu banale, mais ce qui se passe dans l’assiette est tout une autre histoire.
Le menu commençait par un amuse-gueule tout à fait intéressant : un yogourt grec maison entre deux tranches de betteraves pressées serties d’une peau de saumon grillée.
L’ensemble ressemblait à un macaron croustillant. Surprenant. Comme entrée, je me suis laissé tenter par la salade de légumes et de ricotta maison avec sauce anchoïade. La ricotta était soyeuse et les légumes, dont plusieurs encore une fois pressés sous vide, étaient délicieusement croustillants. La sauce légèrement salée et pas trop goûteuse était parfaite pour accompagner le tout. Comme plat principal, j’ai choisi les cigares au chou de lapin avec un bouillon à la citronnelle. Un classique de la cuisine française avec une légère déviation asiatique tout à fait étonnante. Les légumes accompagnant le plat étaient à peine blanchis, donnant au plat un bon dynamisme grâce à leur texture croquante. J’ai beaucoup aimé le mélange des saveurs.
Juste avant le dessert, nous avons eu droit à un entremet pour nous aider à changer les saveurs en bouche. Sous la forme d’un « popsicle » salé aux tomates, roulé dans la sauge en poudre, l’effort était digne de mention, mais le résultat donnait l’impression de croquer dans un morceau de soupe non dégelé. On passera notre tour la prochaine fois. Heureusement, le dessert est rapidement venu nous faire oublier cette expérience non concluante. J’aime bien les bananes flambées, mais ce banoffee celle-ci s’élève au deuxième rang des bananes flambées les plus délicieuses que j’ai mangées. Banane caramélisée avec couche de sucre au brûleur façon crème brûlée, déposée sur un sablé au beurre, saupoudrée de tire éponge et l’assiette décorée de tuques de crème fraîche. J’en rêve encore.
Troisième étape : Chez Lévèque
Je n’avais jamais eu l’occasion d’essayer ce légendaire resto français ayant pignon rue Laurier et tant qu’à visiter les classiques, j’ai ouvert le bal avec la classique bisque de homard qui était absolument divine. Mini croutons croustillants légèrement sucrés, un bon fumet, c’était réconfortant et j’avais envie d’une balade en mer après ce plat.
Vinrent ensuite les pétoncles flambés au Sortilège, ce whisky à l’érable, déposé sur une polenta bien crémeuse nappée de beurre de carotte. Le parfum d’érable du Sortilège était bien subtil, mais l’ensemble était exécuté à la perfection. On aurait peut-être pu parfumer un peu le beurre de carotte avec du sirop d’érable afin de rehausser le parfum d’érable.
Ceci dit, mon dessert, un macaron à l’érable sur une compote de pommes servi avec une glace au fruit de la passion et croquant à la pistache faisait amplement la job pour « érabli-iser » mon souper. Le macaron était délicieux, même si j’avais un peu l’impression de manger un biscuit feuille d’érable de luxe. Seule la compote de pommes était un peu de trop dans ce plat.
MTLàTable se positionne déjà comme un incontournable du mois de novembre. J’ai déjà hâte à l’an prochain!
Caroline (aka @CaroCloutier sur Twitter)
1 commentaire:
Pour ma part, j'ai essayé Atelier d'Argentine et Portus Calle. Pour cette seconde édition, je suis un peu décu du niveau des menus proposés pour le prix. J'ia l'impression que ces restaurants ont coupé dans la qualité pour offrir un menu à ce prix.
L'année prochaine c'est certain je choisirais les restaurants en fonction du menu et pas du nom du resto.
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